C’est avec le XIIIe siècle que débute l’histoire de GRAMOND et plus exactement en 1220 lorsque la bourgade devient une seigneurie. Un château sera sans doute construit à cette époque. Son donjon servira plus tard de base au clocher actuel.
Histoire et patrimoine
Gramond possède un Oratoire du XVIème siècle, classé monument historique. Au-dessus d’un Autel rustique, une niche renferme un groupe de pitié représentant une mise au tombeau. On y voit des initiales : G.M. GUILLAUME MALERFE, nom du prêtre qui l’a fait construire ainsi qu’une inscription en caractères gotiques et des Armoiries : 3 grenades entre ouvertes, posées deux et une, qui est le blason de la Commune de Gramond.
Sous l’impulsion de l’Abbé Combal, curé de Gramond, l’année 1843 sera marquée par la fondation du couvent des Dominicaines. 1859-1902, durant cette période, travaux et agrandissements successifs donneront à l’église du village son architecture actuelle. En 1890 et 1891 sera réalisée la construction du nouveau couvent nécessaire à la congrégation en pleine expansion à cette date. Le contour sera définitif en 1938 et le couvent deviendra dès lors le havre de paix et de recueillement que l’on connaît aujourd’hui.
L'église
L’église de GRAMOND, comme le village, s’est bâtie peu à peu au cours des siècles.
Le chœur est aménagé dans le rez-de-chaussée du donjon du château qui devait exister au XIIIe siècle.
Les deux travées de la nef, de style gothique assez sobre, peuvent être du XV e siècle.
La chapelle de la Vierge, au Nord, est le joyau de l’église. Elle est datée et signée par les armes de Guillaume Malerfe. Elle a donc été érigée au début du XVIe siècle par le constructeur de l’Oratoire. Le principal artisan de la transformation de l’église est sans contexte l’Abbé COMBAL (1790-1874).
On ne saurait oublier l’Abbé DEJEAN qui, entre 1970 et 1980, fut une des principales chevilles ouvrières des aménagements récents qui donneront à l’église son aspect actuel.
La statue de Cérès
Œuvre du sculpteur Paul BELMONDO qui l’a offert à son ami Vincent BOURREL, elle représente Cérès, déesse des moissons qui a donné son nom aux céréales.
L'Oratoire
Petit monument gothique du XVIe siècle, solidement campé sur quatre piliers massifs. Guillaume MALERFE, prêtre de la paroisse à cette époque le fit construire pour sa sépulture.
La Piéta
D’un autel rustique, une niche formée d’une arcature en accolade très élégante renferme une Piéta : la Vierge tenant le Christ sur ses genoux, l’Apôtre Jean et Marie-Madeleine.
On a trouvé certaines ressemblances entre ces personnages et ceux de la mise au tombeau de la Cathédrale de Rodez.
Le fait qu’on ait pu établir un rapport entre les deux œuvres est déjà un témoignage de qualité pour celle de Gramond. Il est vrai que toutes deux semblent provenir du même atelier de Villefranche de Rouergue.
Le four à pain
Près de l’Oratoire : le four à pain communal restauré par la Municipalité dans les années 80-90. Utilisé lors de diverses manifestations, il permet ainsi d’avoir du bon pain comme autrefois.
Près de l’église : la croix, dernière des nombreuses réalisations de l’Abbé Combal, fut élevée en 1872. Aujourd »hui elle symbolise la reconnaissance de la paroisse à son égard.
Les lavoirs
Les anciens lavoirs de la Saurie et de la Route de Boussac ont été restaurés en 2006 par la Commune de Gramond.
En collaboration avec la Mairie de Boussac, le Lavoir de Frayssinet Commune de Gramond a été récemment réhabilité. Ce lavoir et l’abreuvoir contigu ont été construits dans les années 1930 par la commune de Gramond. Il faisait partie du programme d’aménagement des hameaux de la commune qui dotait chacun d’eaux d’un lavoir avec abreuvoir et d’un réseau unitaire d’assainissement. La particularité de celui de Frayssinet est qu’il a été construit sur le territoire de la commune de Boussac. Fallait-il déjà y voir les prémices de l’intercommunalité ou tout simplement la commune de Gramond a t’elle essayé de récupérer un peu de son territoire cédé à la commune de Boussac lors de la création de celle-ci en 1878 ? Peu importe la réponse. Le Lavoir a rendu service à la population de Frayssinet jusque dans les années 1960 et c’est là le plus important.
C’est début septembre 2009, autour d’un repas convivial organisé par les habitants du village, qu’à eu lieu l’inauguration de ce patrimoine restauré en présence des élus.
Ces travaux ont été financés par moitié par chacune des deux communes et ont bénéficié d’une subvention du Conseil Régional.